ASSURANCE CHOMAGE : MECONTENTEMENT GENERAL GARANTI !
Communiqué de presse 01.03.2021
Le mouvement ETHIC s’étonne de l’incongruité des mesures proposées par la ministre du travail qui s’est mis en tête de remettre à plat l’indemnisation des demandeurs d’emploi, en dépit des conséquences économiques de la crise sanitaire et sociale. La réforme devrait entrer en vigueur à l’été après un décret publié en mars.
« On ne sait ce qui est le plus malvenu : la réforme elle-même ou son timing ? Est-ce le moment de pénaliser les chômeurs en diminuant leur revenu en pleine incertitude ?! » s’étonne Sophie de Menthon, la présidente d’ETHIC.
Trop facile de parier sur la reprise économique en conditionnant une partie de la réforme, comme l’entrée des chômeurs dans le régime d’indemnisation, à la bonne santé du marché du travail. Il s’agit d’un risque dangereux car que se passera-t-il s’il y a ensuite un nouveau retournement du marché du travail ? Et puis comme d’habitude, le tout est accompagné par des effets de seuil dans la digne tradition d’une complexité technocratique navrante : délais, calcul de plancher, clause de retour à meilleures fortunes, indexation sur promesses d’embauches sur une certaine période, etc. De quoi créer incompréhension et sentiment d’injustice.
En résumé 22% de revenu en moins en moyenne pour 850000 personnes (source : Unédic).
Par ailleurs, la taxation des contrats courts, dont la mise en place n’est, elle, pas liée à la conjoncture, est une punition implicite pour les PME en particulier, qui n’ont souvent actuellement d’autre choix pour recruter étant donnée l’absence de visibilité.
« C’est un projet de réforme vraiment néfaste puisqu’il nuit à tout le monde ! Même à l’État qui n’en tirera très peu de profit et un maximum de critiques ! » conclut Sophie de Menthon.