Le thermalisme aide à la prise en charge de certaines séquelles de la COVID-19
Paris, le 6 janvier 2020
– 113 établissements thermaux fermés pour la seconde fois
– 90 stations thermales à l’arrêt
– 200 000 curistes médicalisés en 2020 vs 580 000 en 2019
– 67% de baisse de fréquentation
– 100 000 emplois impactés
– 110M€ de pertes en 2020
Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, le thermalisme français est en très grande souffrance économique et sociale. Il risque de disparaître si nous ne bénéficions pas d’aides. Tous les établissements thermaux sont aujourd’hui fermés jusqu’à nouvel ordre et les autorités de tutelle ne nous donnent aucune date de réouverture.
Le secteur est certes éligible aux mesures bénéficiant aux entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative. Mais cela ne suffit pas car le secteur se trouve dans une situation catastrophique, certains établissements sont en grande détresse, au bord de la faillite. En outre, les curistes n’ayant pu bénéficier de leur cure sentent leurs douleurs se réveiller, reprennent des traitements médicamenteux et consultent leur médecin. En revanche, le sport sur ordonnance peut être autorisé et remboursé !
Les églises, les restaurants, les salles de spectacles, les salles de sport, les stations de ski… tous ont bénéficié d’une écoute attentive mais pas le thermalisme. Les établissements thermaux ont le sentiment d’être de bons élèves, mais renvoyés au fond de la classe. Le thermalisme a en effet mis en place un référentiel drastique approuvé par la DGS ainsi qu’une charte sanitaire, ayant permis qu’aucune circulation active du virus ne soit enregistrée au sein des thermes. Et pourtant, le thermalisme est le grand oublié des médias et des préoccupations gouvernementales.
C’est d’autant plus dommage que le secteur pourrait activement participer à la prise en charge de certaines séquelles de la COVID 19 avec des ressources utiles pour le traitement, en particulier, du syndrome de désadaptation, de la fatigue chronique, liés à la fois à la virose et aux soins rendus nécessaires, qui peuvent, dans certains cas, s’avérer éprouvants.
La médecine thermale permet aux patients de mieux vivre en soulageant leurs douleurs et en améliorant leurs capacités fonctionnelles. Elle est donc essentielle à la qualité de vie de beaucoup de malades chroniques. Dommage que le thermalisme ne soit davantage soutenu pour la création de richesses dans les territoires que pour ce qu’il est : une médecine efficace, naturelle, adaptée aux maux de notre temps.
CNETh (Conseil National des Établissements Thermaux)
Créé en 2002 à la suite de la fusion des syndicats professionnels, le C.N.E.Th (Conseil National des Établissements Thermaux) regroupe l’ensemble des établissements thermaux français. Sa vocation est de travailler, en concertation avec les pouvoirs publics, à l’amélioration et à une meilleure reconnaissance de la médecine thermale. Ses missions reposent sur la défense des intérêts des établissements thermaux auprès des différentes instances de l’État et de l’Assurance Maladie, sur la diffusion d’une information pédagogique pour faire connaître les atouts de cette médecine, tant auprès du grand public que de la communauté médicale, et également sur la mise en oeuvre d’études pour évaluer scientifiquement le Service Médical Rendu (SMR) des cures.