Une solution politique à l’impasse ?

Préambule

Tous les jours nous reviennent des nouvelles dramatiques des entreprises françaises, PME, ETI et TPE, qui irriguent le territoire de notre pays qui vacillent devant la chute des commandes, les donneurs d’ordre hésitant et l’attentisme.

Le blocage inquiète à juste titre les 4,5 millions de chefs d’entreprise de PME, TPE et même ETI qui ont choisi la France pour se développer et n’ont pas la faculté, comme les Grandes Entreprises du CAC 40, de se nourrir de la prospérité de leurs implantations à l’étranger.

C’est pour toutes les entreprises que le mouvement Ethic intervient et fait cette proposition.

Le Conseil d’Administration d’ETHIC

Une solution politique à l’impasse ?

Nous, entrepreneurs, avons besoin d’une vision claire, prévisible sur le long terme pour pouvoir survivre et nous développer.

Le blocage politique actuel de la République empêchera nos députés de promulguer le projet de loi de finances, pourtant très attendu par l’ensemble du monde économique. Belle stratégie de l’inefficacité : nous avons donc « clarifié » pour que les entreprises, entre autres, se retrouvent en plein brouillard avec des conséquences déjà mesurables.  

Nous paraissons donc être dans une impasse.

En effet, nos concitoyens ont demandé un changement à peu près sur tout, estimant les résultats insuffisants dans presque tous les domaines : sécurité, immigration, services publics, pouvoir d’achat, rémunération… Ils constatent, sans toujours partager la même analyse, la voie de paupérisation du pays, la dégradation de l’éducation et l’inefficacité de l’Etat, y compris sur les missions régaliennes.

Or, il y a un impératif : les députés doivent rétablir les comptes de la France. Peu importe qui est responsable de leur naufrage, il faut que toutes les forces politiques résolvent ensemble le problème.

La France semble avoir oublié que les lois se discutent dans un esprit républicain, avec pour objectif de faire progresser le pays. Il est nécessaire de rappeler à tous nos dirigeants l’intérêt supérieur de la nation.

On lance sans arrêt des anathèmes : certains parlementaires seraient « républicains » et pas les autres. Mais puisque nous sommes en République, si un parti est « non républicain », il doit être exclu, comme le sont parfois certains mouvements ou associations. Si la « République » a permis à ces partis de concourir, c’est que leur organisation et leurs objectifs correspondaient bien à la volonté de survie de notre démocratie et de notre République. Les ennemis de la République doivent être comme notre pays a su le faire par le passé, exclus.

Ouvrons le dossier franchement, avec une vraie volonté d’établir clairement ce que peut être un « parti républicain » avec un pacte le définissant. Cette mise au point, en concertation avec les leaders politiques des partis incriminés, permettrait d’apaiser les 16 millions de Français qui auraient « mal voté » !

Rejeter les représentants élus par des millions d’électeurs heurte l’esprit républicain de chacun d’entre nous. Prétendre que les électeurs sont libres et respectés, mais ne pas vouloir s’adresser à ceux qu’ils ont élus, jusqu’à refuser de leur serrer la main à l’Assemblée, est incompréhensible. 

Cette initiative officielle pourrait être de la responsabilité du président de la République, ou incomberait au « Numéro Deux » de la République : le président du Sénat… ou pourquoi pas à un haut commis de l’État, inattaquable pour son intégrité et dans ses valeurs… Parallèlement, il conviendrait de constituer un collège restreint de Sages indépendants et incontestables qui recevrait les partis « antirépublicains » pour voir s’ils signent le pacte et prennent les mesures pour rétablir « la vie commune ». C’est forcément possible puisqu’ils sont élus !

Il doit exister un « Bien commun » à développer et il faut accepter une initiative volontariste pour retrouver le paysage d’une Assemblée nationale et d’une République partagées et dignes de respect.  

L’intérêt de la France est de sortir de cette impasse, sa crédibilité économique et sa survie se jouent dans les semaines à venir. Nous devons dépasser les clivages politiques haineux dans l’intérêt de tous.

Contact : Barbara Delaroche – bdelaroche@ethic.fr – 01 53 85 90 85